LA RÉCOLTE DE

LA TOURBE

Étapes de production de la tourbe

Un bon drainage

Un canal principal est creusé le long du périmètre de la tourbière afin de drainer l’eau. Des canaux peu profonds sont creusés parallèlement les uns aux autres pour abaisser la teneur en eau dans la tourbe à environ 85 %. Ces canaux secondaires se drainent dans le canal périphérique principal.

Prélèvement de la végétation de surface

La végétation de surface est coupée à l’aide d’un rotoculteur exposant ainsi la tourbe sous-jacente. Les fragments de plantes peuvent être ramassés et transportés vers des sites à restaurer.

Nivellement du terrain

Un niveleur est utilisé pour égaliser le terrain et donner une forme convexe aux planches de récolte individuelles, ce qui améliore le drainage de la surface.

Préparation du terrain avant récolte

La surface est hersée afin d’aérer la tourbe de surface et d’accélérer le processus de séchage qui dépend principalement du soleil et des conditions de vent favorables.

Récolte de la tourbe

Après quelques jours de temps sec, la teneur en eau de la tourbe de surface est réduite à environ 50 % et elle est prête à être récoltée à l’aide de grands aspirateurs ou autres équipements de récolte.

Traitement

La tourbe est transportée vers une installation de traitement où elle est tamisée et emballée. Elle peut être combinée avec d’autres ingrédients tels que du compost, des écorces, de la fibre de coco ou des engrais pour produire des substrats de croissance.

Transport de la tourbe

La tourbe est maintenant prête pour la distribution. Elle est transportée sous forme de balles compressées de différentes tailles pour être utilisée par les producteurs horticoles professionnels, les producteurs en serre, les pépiniéristes et les jardiniers amateurs.

SÉLECTION D’UNE TOURBIÈRE

Le processus de sélection d’une tourbière dans le but d’y récolter la tourbe est grandement facilité lorsqu’il existe des études détaillées sur la ressource. Voici les principaux facteurs qui entrent en ligne de compte lors de cet important choix:

  • Qualité de la tourbe : elle doit répondre aux exigences du marché. Au Canada et aux États-Unis, on préfère une tourbe de sphaigne peu décomposée pour le marché professionnel (ex. : les cultures en serre). La tourbe brune, plus décomposée, est plutôt utilisée comme intrant dans les mélanges horticoles destinés aux horticulteurs amateurs.
  • Épaisseur : la couche de tourbe de qualité horticole doit être assez épaisse pour autoriser l’ouverture d’une tourbière. Une épaisseur moyenne de 2 m est généralement considérée comme minimale.
  • Superficie : une tourbière doit être assez grande pour justifier son exploitation. Une superficie minimale de 200 hectares est habituellement requise, mais des tourbières plus petites peuvent être parfois exploitées.
  • Autres facteurs : la proximité d’une infrastructure de transport (route et camionnage), une faible densité du couvert forestier, l’existence d’une main-d’œuvre locale, l’accès à des installations électriques jouent également un rôle déterminant dans la sélection d’une tourbière.

Voici les principaux facteurs qui entrent en ligne de compte :

  • Qualité de la tourbe : elle doit répondre aux exigences du marché. Au Canada et aux États-Unis, on préfère une tourbe de sphaigne peu décomposée pour le marché professionnel, par exemple les cultures en serre. La tourbe brune, plus décomposée, est plutôt utilisée comme intrant dans les mélanges horticoles destinés aux horticulteurs amateurs.
  • Épaisseur : la couche de tourbe de qualité horticole doit être assez épaisse pour justifier l’ouverture d’une tourbière. Une épaisseur moyenne de 2 m est généralement considérée comme minimale.
  • Superficie : une tourbière doit être assez grande pour justifier son exploitation. Une superficie minimale de 50 ha est habituellement requise, mais des tourbières plus petites sont parfois exploitées.
  • Autres facteurs : la proximité d’une infrastructure de transport (route et camionnage), une faible densité du couvert forestier, l’existence d’une main-d’œuvre locale, l’accès à des installations électriques jouent également un rôle déterminant dans le choix d’une tourbière.

LES LOIS ET RÈGLEMENTS

Au Canada, les tourbières sont partiellement protégées par la politique des milieux humides du gouvernement fédéral et par la Convention de Ramsar, mais la responsabilité réelle de la gestion des ressources naturelles est confiée aux gouvernements provinciaux et territoriaux.

Partout au Canada, les projets de récolte de tourbe à des fins horticoles sont soumis à des cadres réglementaires stricts. Par exemple, au Québec, les entreprises qui désirent exploiter une nouvelle tourbière doivent déposer une demande d’autorisation auprès du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) et, s’il s’agit d’une terre publique, elles doivent satisfaire aux procédures et exigences reliées au bail d’exploitation du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN).

À l’instar des normes québécoises, des modalités particulières s’appliquent dans diverses provinces canadiennes :

Il est à noter que certaines tourbières sont exclues de tout projet de développement parce qu’elles se situent dans des zones de conservation naturelles désignées ou qu’elles possèdent des caractéristiques distinctives qui justifient leur conservation en tant que zones naturelles.

Les politiques de l’industrie

Tous les membres de l’Association canadienne des producteurs de tourbe ont adopté une politique de gestion et des lignes directrices (document disponible en anglais seulement) afin de favoriser une cohabitation harmonieuse avec les communautés où ils opèrent et une amélioration continue de leurs pratiques de production de tourbe.

De plus, en 2011, l’Association canadienne publiait sa position sur le développement durable (document disponible en anglais seulement), suivie en 2014 de son premier rapport de responsabilité sociale.

En 2016, l’industrie canadienne se dotait d’une Politique d’initiative nationale de restauration des tourbières afin de réduire les superficies des sites fermés à la production mais n’ayant pas encore été restaurés.