Restauration de la tourbière de L’Isle-Verte
Restauration de la tourbière de L’Isle-Verte
- Organisation porteuse : APTHQ
- Responsable : APTHQ
- Collaborateurs : Litière Ouellet et les membres de l’APTHQ
- Partenaires financiers : Parc éolien Nicolas-Riou S.E.C.
- Date : 2018 à 2027
- Localisation : L’Isle-Verte (Québec)
- Type de projet : Restauration de tourbière
La tourbière de L’Isle-Verte est un site appartenant à Litière Ouellet qui été utilisé pour l’extraction de tourbe. Les activités d’extraction y ont débuté en 1963 et se sont poursuivies pendant plus de 40 ans. En 2017, l’APTHQ a été mandatée par le Parc Éolien Nicolas Riou S.E.C. afin d’y réaliser un projet de restauration de tourbière. Ce projet s’inscrit comme mesure compensatoire pour la perte de milieux humides entraînées par la réalisation du projet.
La section de tourbière ciblée par les opérations de restauration s’étend sur 11 hectares. L’objectif du projet est de restaurer une tourbière afin d’y rétablir les fonctions écologiques du site, dont la biodiversité et la séquestration de carbone. Compte tenu des conditions très hétérogènes sur le site (riches communautés de plantes herbacées, tapis muscinaux, présence de fossés de drainage actifs, de zones de tourbe exposée et asséchée et d’affleurements de sol minéral), un plan de restauration visant la création d’une mosaïque de milieux humides, basé sur les caractéristiques du site, a été développé.
Les travaux de restauration ont eu lieu pendant l’été 2021. Les méthodes utilisées comprennent la Méthode de transfert de la couche muscinale, une technique développée en collaboration avec le Groupe de recherche en écologie des tourbières pour la restauration des tourbières à sphaigne, ainsi que le remouillage actif (visant à remonter le niveau d’eau partout à travers le site et à supporter les communautés végétales minérotrophes), la création de mares afin de créer des habitats fauniques et d’augmenter la biodiversité et enfin, l’introduction d’arbres et d’arbustes fruitiers sur certaines zones spécifiques. Depuis les travaux de restauration, des suivis des conditions de rétablissement du site et de la végétation sont réalisés plusieurs fois par année.
Les opérations ont été planifiées, supervisées et réalisées par le Créneau d’excellence Tourbe et substrats et l’Association des producteurs de tourbe horticole du Québec ainsi que leurs membres. Pour Litière Ouellet, il s’agissait non seulement d’une occasion de restaurer un site où l’extraction de tourbe avait cessé, mais aussi de participer pour une première fois à chacune des étapes de restauration de tourbière. Ce projet s’inscrit dans un effort soutenu de l’industrie de réduction des superficies de tourbières non-restaurées au Québec et au Canada.
Litière Ouellet (anciennement appelée Tourbière Ouellet) est une entreprise familiale qui a débuté ses activités en 1963 à la tourbière de L’Isle-Verte. En plus des activités de récolte de tourbe, des activités commerciales se sont ajoutées à on offre, telles que le transport en vrac puis la vente de litière pour animaux. Depuis 2003, l’entreprise a été transférée à la 3e génération et poursuit ses activités tout en développant de nouveaux produits de litière pour les agriculteurs et les propriétaires de fermes équestres.
L’APTHQ accompagne Tourbières Lambert pour mobiliser le milieu du Kamouraska pour de meilleures pratiques en mesures d’urgence
Rivière-Ouelle, le 18 juin 2021 – L’Association des producteurs de tourbe horticole du Québec (APTHQ) a accompagné Tourbières Lambert dans les derniers mois afin de bonifier son plan de mesures d’urgence selon les meilleures pratiques établies dans l’industrie de la tourbe horticole. La municipalité de Rivière-Ouelle, la Régie incendie Kam-Ouest ainsi que Christiane Plamondon, conseillère en santé et sécurité du travail, ont fait partie des discussions et ont aidé à ce que tous soient prêts à intervenir si un incendie devait survenir. Le début de la saison de récolte de tourbe est le moment idéal pour procéder à la mise à jour des plans de mesures d’urgence.
L’incendie qui s’est déroulé à la même période l’an dernier aura permis de mieux comprendre les enjeux vécus lors d’un tel événement. Les procédures d’intervention existantes ont été bonifiées et adaptées afin de minimiser les risques qu’un autre événement de cette ampleur ne survienne.
Le travail de concertation avec la Régie Incendie Kam-Ouest se poursuivra dans les prochaines semaines afin de permettre la tenue d’exercices de simulation pratiques se rapprochant de la réalité d’une intervention. Ces exercices ont pour objectif d’accentuer la collaboration et la rapidité d’action entre les pompiers du service incendie et les employés de Tourbières Lambert.
L’APTHQ est très fière de la mobilisation du milieu du Kamouraska et du travail colossal réalisé par l’entreprise.
Guide des meilleures pratiques en mesures d’urgence pour les tourbières
Depuis 2018, l’APTHQ travaille avec ses membres sur le développement d’un guide des meilleures pratiques en mesures d’urgence qui est régulièrement mis à jour dans un processus d’amélioration continue. Cette initiative vise à partager les meilleures pratiques en matière de protection incendie, protéger la ressource lors des interventions et faciliter la coordination des différents intervenants.
L’APTHQ accueille Lauréanne Caron dans l’équipe à titre d’adjointe à la direction
L’APTHQ et le créneau d’excellence Tourbe et substrats sont fiers d’accueillir Lauréanne Caron dans l’équipe à titre d’adjointe à la direction.
Lauréanne est détentrice d’un Certificat en administration des affaires de l’Université Laval ainsi que d’un diplôme d’études professionnelles en secrétariat au Pavillon de l’Avenir de Rivière-du-Loup. Elle aura comme mandat d’assister Stéphanie Boudreau, directrice générale de l’APTHQ, et Marie-Claire LeBlanc, gestionnaire de projets et des communications, dans les différentes sphères de leurs mandats. Avec son expérience, son efficacité et son professionnalisme, Lauréanne pourra soutenir le côté administratif de l’organisation et apporter son aide dans le développement des projets. Son premier mandat sera de poursuivre le plan de formation pour les membres de l’APTHQ et du créneau.
La tourbe horticole est un univers nouveau pour Lauréanne, mais sa soif d’apprentissage et son amour pour l’environnement lui permettront de développer rapidement ses connaissances du milieu. Son engouement pour ce poste et son désir d’apporter son soutien et ses connaissances administratives à l’équipe seront des atouts indéniables afin d’épauler Stéphanie, Marie-Claire et les membres dans leurs multiples projets.
Bienvenue parmi nous, Lauréanne!
L’industrie de la tourbe horticole au service de l’agriculture urbaine
Rivière-du-Loup, le 8 juin 2021 – Le créneau d’excellence Tourbe et substrats et l’Association des producteurs de tourbe horticole du Québec (APTHQ) s’impliquent depuis 2017 dans la communauté en faisant la promotion de l’agriculture urbaine et des villes nourricières.
C’est dans ce contexte que le projet « L’Agriculture urbaine au Bas-Saint-Laurent » a été mis sur pied. Ce dernier comprend différentes initiatives dont l’objectif global est de favoriser l’agriculture de proximité, d’encourager l’économie circulaire et les circuits courts tout en créant des liens durables entre les communautés locales et les membres du créneau, et ce, au niveau régional.
L’industrie de la tourbe horticole joue un rôle essentiel dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Les substrats horticoles à base de tourbe sont aussi importants pour le jardinage à la maison. Par ce projet, le créneau souhaite agir comme un catalyseur des initiatives en agriculture urbaine tout en permettant une mobilisation de ses membres pour soutenir les projets des communautés locales et mieux faire connaitre le secteur.
Un projet concerté
Ce projet s’inscrit dans le plan d’action 2019-2024 du créneau et est financé en grande partie par le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) dans le cadre du Programme d’appui au développement des secteurs stratégiques et des créneaux d’excellence – Volet Soutien aux activités et aux projets structurants. Ainsi, ce sont 39 000$ qui sont mis à la disposition du créneau afin de soutenir les différentes initiatives locales, notamment par le soutien au salaire de coordonnateurs. De leur côté, certains producteurs de tourbe de la région, soit Premier Tech, Berger et Tourbières Lambert, fournissent de la tourbe et des substrats pour soutenir les projets des 3 MRC participantes.
MRC de Kamouraska – Le Collectif VertDire de La Pocatière
Le Collectif VertDire a pour mission de favoriser l’émergence d’initiatives à vocation éducative et sociale en agriculture urbaine. Par le réseautage et la mutualisation des ressources des acteurs locaux, VertDire offre aux citoyens des connaissances et des opportunités en jardinage afin d’accroître l’autonomie alimentaire de la communauté.
Parmi les projets réalisés par le Collectif, on compte l’aménagement du site « Adopte ta parcelle » en co-création avec Les incroyables comestibles. Ce site accueille des activités de corvées collectives à saveur pédagogique et comestible. Plusieurs autres projets éducatifs ont également été mis de l’avant : agriculture urbaine dans les camps de jour, potager au CPE La Farandole, le potager urbain du Collège Sainte-Anne et la Vertgola de l’école Sacré-Cœur.
Pour en savoir plus : https://www.lapocatiere.ca/decouvrir-la-pocatiere/vertdire-collectif-pour-la-valorisation-de-lagriculture-urbaine/
MRC de Rivière-du-Loup – le Comité jardin de la MRC de Rivière-du-Loup en association avec La Manne rouge, je récolte!
Le comité jardin de la MRC de Rivière-du-Loup, en partenariat avec La Manne Rouge, je récolte!, a mis sur pied le projet « De la graine à l’assiette ». L’objectif est d’éduquer jeunes et moins jeunes sur le cycle de vie des aliments.
Le projet comprend la mise en place de 13 jardins communautaires et collectifs et touche également les écoles et les camps de jour de la MRC. Des activités de jardinage pédagogique et d’animation dans les écoles ont également été développées, ainsi que des activités à La Manne Rouge, dont les ateliers « Viens cuisiner dans le champ ».
En nouveauté en 2021, les différents partenaires dont fait partie le créneau ont organisé en février dernier la première Fête des semences proposant ainsi des conférences virtuelles, un atelier pour enfants ainsi qu’un panel sur l’autonomie alimentaire et les initiatives citoyennes.
Enfin, de retour en 2021, des bacs de jardinage seront disposés au centre-ville de Rivière-du-Loup emboîtant ainsi le pas au mouvement Les incroyables comestibles.
Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/lamannerouge.jerecolte
MRC de Rimouski-Neigette – Plan d’agriculture urbaine
Dévoilé par la MRC de Rimouski-Neigette en partenariat avec COSMOSS en 2019, le plan d’agriculture urbaine (PAU) cherche à mobiliser les acteurs du milieu ainsi que les citoyens pour intégrer et valoriser l’agriculture en milieu urbain avec pour objectif ultime de créer une MRC nourricière.
Le comité de suivi du PAU souhaite dynamiser une agriculture durable, accroître l’accès à une saine alimentation, favoriser une plus grande souveraineté alimentaire, développer les communautés et en favoriser l’attractivité.
Parmi les projets réalisés, il y a la mise en place d’un site Web dédié à l’agriculture urbaine dans la MRC de Rimouski-Neigette, la création d’un comité en urbanisme, la tenue de conférences pour le grand public et de consultations qui ont mené à une réelle mobilisation et à l’émergence de projets en agriculture urbaine sur le territoire.
En collaboration avec la MRC et COSMOSS Rimouski-Neigette, des bacs de culture surélevés ont également été distribués à travers la MRC afin de soutenir l’émergence de projets collectifs d’agriculture urbaine. De plus, à l’été 2021, plusieurs projets communautaires, scolaires et dans les milieux de garde seront mis de l’avant avec le soutien du comité de suivi du PAU et du créneau. En effet, cette année, ce sont 4 CPE et garderies, 2 écoles primaires, Moisson Rimouski-Neigette ainsi que le Centre de pédiatrie sociale en communauté de Rimouski- Neigette qui recevront du terreau pour démarrer leur projet de jardinage.
Pour en savoir plus : https://www.agricultureurbainemrcrn.com/
Des partenariats précieux
Toutes ces initiatives ne pourraient être possibles sans la mobilisation et la concertation des différentes communautés. La synergie entre les différents partenaires contribue à mettre en place tous ces projets structurants.
Pour le collectif VertDire, on compte parmi les partenaires : la Ville de La Pocatière, la MRC de Kamouraska, l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), le Jardin floral, Biopterre, Les Incroyables comestibles, le CÉGEP de La Pocatière, l’école Sacré-Coeur, le Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, la Polyvalente La Pocatière, Moisson Kamouraska, CPE La Farandole, le Musée québécois de l’Agriculture et de l’Alimentation, le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent, Projektion 16-35, le marché public de la Grande Anse, COSMOSS Kamouraska, la Société d’horticulture et d’écologie Kamouraska-L’Islet (SHEKI), la Caisse Desjardins de l’Anse de La Pocatière, le créneau d’excellence tourbe et substrats et l’APTHQ.
Dans la MRC de Rivière-du-Loup, les partenaires du comité jardin et de La Manne, je récolte! sont : COSMOSS MRC Rivière-du-Loup, La Manne rouge, je récolte!, la Société d’horticulture de Rivière-du-Loup, la Corporation Les Loisirs Rivière-du-Loup ainsi que la Ville de Rivière-du- Loup, le créneau d’excellence tourbe et substrats et l’APTHQ.
Enfin, dans la MRC de Rimouski-Neigette, le PAU peut compter sur la participation des acteurs suivants : le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), COSMOSS Rimouski-Neigette, la MRC Rimouski-Neigette, la Table en saine alimentation pour tous, la Table de concertation bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent, la Table intersectorielle en saines habitudes de vie du Bas-Saint-Laurent, Rimouski en transition, le CISSS du Bas-Saint-Laurent, la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER), l’Union des producteurs agricoles (UPA), la Ville de Rimouski, les municipalités rurales de la Neigette, sans oublier le créneau d’excellence tourbe et substrats et l’APTHQ.
Les créneaux d’excellence ACCORD du Bas-Saint-Laurent – Ensemble pour faire face aux défis régionaux
Rimouski, le 7 juin 2021 – Les quatre créneaux d’excellence ACCORD du Bas‑Saint‑Laurent ont récemment présenté leurs bilans respectifs pour l’année 2020‑2021. Malgré une année particulière liée à la pandémie, chacun d’eux a réussi à livrer de très bons résultats. La collaboration entre les quatre directeurs est également au rendez-vous. Les créneaux d’excellence ACCORD sont soutenus par le ministère de l’Économie et de l’Innovation.
Créneau Acéricole: Arrivant à mi-parcours de la première année d’opération du créneau, l’équipe est très fière de ce qui a été accompli depuis novembre 2020. Les régions du Bas-Saint-Laurent ainsi que Chaudière-Appalaches étant interpellées, c’est plus d’une quarantaine d’entreprises qui s’impliquent déjà à travers différents projets. Plusieurs projets sont présentement en cours pour supporter les partenaires de la filière acéricole. En voici quelques exemples :
- Élaboration d’une cohorte 4.0 entièrement acéricole;
- Participation à la mise sur pied de l’attestation d’étude collégiale en Acériculture (AEC);
- Projet de valorisation de la sève d’érable déclassée.
Créneau Écoconstruction: Le bâtiment est un secteur imparable de la relance verte. C’est pourquoi l’année 2020-2021 a été occupée au maintien de la mobilisation des membres, ainsi qu’à entretenir le dynamisme qui les caractérise. L’équipe a également mis son énergie à établir les bases d’initiatives prometteuses pour la région du Bas-Saint-Laurent et ailleurs au Québec :
- Initié en 2019, le projet de label « Produit Biosourcé » se poursuit. La prochaine étape est l’adaptation de cet outil de communication à la réalité nord-américaine. Développé en collaboration avec le Cluster Éco-Construction de Wallonie, partenaire du créneau;
- Diverses activités à distance, dont le développement d’une formation sur les bonnes pratiques en écoconstruction en partenariat avec ÉcoMitis, deux colloques virtuels avec le Fonds Écoleader (dont le créneau est l’organisme d’accueil) soit un portant sur l’économie circulaire et un autre sur les pratiques d’affaires écoresponsables dans la construction/rénovation/démolition;
- Initié par le créneau et ses partenaires régionaux, la Charte régionale du bois a pris son envol au cours des derniers mois. Elle reçoit un accueil favorable de la part des municipalités du Bas-Saint-Laurent. Certaines se sont déjà engagées à favoriser l’utilisation du bois dans leurs infrastructures en adhérant à celle-ci, alors que d’autres ont manifesté l’intention de le faire.
Créneau Ressources, Sciences et Technologies marines (RSTM): En 2020-2021, le créneau, qui couvre les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, a réalisé avec les entreprises et différents partenaires de recherche, une vingtaine de projets d’une valeur totale de 9 558 836 $ dans l’ensemble du Québec maritime. Au cours de la dernière année, les directeurs de chacune des régions ont travaillé, entre autres, à la réalisation de projets visant à :
- Développer et fabriquer des bateaux de pêche en aluminium à propulsion hybride;
- Réaliser une étude de préfaisabilité concernant la création d’une Fiducie de données en collaboration avec les associations de pêche commerciale et l’industrie de la transformation de produits marins;
- Produire une étude économique sur la chaîne de valeur des macroalgues en collaboration avec le Consortium de recherche et d’innovations en bioprocédés industriels au Québec.
- Soutenir les entreprises en biotechnologies marines qui ont déposé des projets dans le cadre du programme BTM Propulsion administré par le CRIBIQ.
L’année 2021-2022 s’annonce fort prometteuse. En effet, le créneau travaille à la mise sur pied d’une cohorte d’entreprises afin d’offrir une démarche de formation et d’intégration à l’industrie 4.0. Il prévoit également réaliser des rencontres interrégionales, visant à favoriser le maillage d’entreprises ayant des intérêts communs autour de projets structurants dans les communautés maritimes.
Créneau Tourbe et Substrats: Comptant 25 membres et avec un périmètre d’activités qui rejoint une cinquantaine d’entreprises et d’organisations, les investissements réalisés dans les activités et les projets du créneau se sont élevés à 956 000 $ pour l’année 2020-2021. Les priorités de travail ont été consacrées aux projets collectifs visant la recherche et le développement, l’adoption de meilleures pratiques de gestion et d’opération, en plus des différentes formations dédiées à l’industrie. De nouveaux partenariats ont été établis, notamment avec les chercheurs du Cégep de Rivière-du-Loup, Biopterre, la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi ainsi qu’avec le réseau Synergie BSL. Faits saillants et projets :
- Le partenariat se poursuit avec l’Université Laval et l’Université McGill pour leur programme de recherche respectif financé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Ces deux programmes font évoluer les connaissances scientifiques sur la restauration écologique des tourbières, incluant le retour de la biodiversité, l’hydrologie, et le cycle du carbone propre aux tourbières. Ils permettent ainsi à l’industrie de mieux connaître ses impacts et de développer de meilleures pratiques basées sur la science;
- Soutien aux initiatives d’agriculture urbaine;
- Démarches de coordination des acteurs locaux pour les plans de sécurité incendie;
- Développement d’un calculateur de GES pour aider les entreprises certifiées à se conformer à la norme.
De nouveaux projets de recherche et d’innovation verront le jour en 2021-2022. Notamment au niveau de la valorisation des résidus de perlite, de la qualité de l’air et de la qualité de l’eau. Le 4e plan de formation sectoriel se poursuivra, ainsi que le soutien aux initiatives d’agriculture urbaine.
Citations
« Nous sommes d’avis que ce créneau deviendra un outil de développement incontournable pour l’ensemble des intervenants de la filière acéricole. L’apport du créneau facilitera la recherche et le développement dans le but d’assurer la croissance pour le rayonnement de la filière. Notre devise « agir ensemble pour innover et exceller » demeure pertinente. »
Guy Voyer, président du créneau Acéricole (Érablières des Alleghanys)
« Les apprentissages tirés de la pandémie nous donnent confiance en la prochaine année, renforçant notre conviction et nos efforts collectifs pour mobiliser les acteurs de la chaîne du bâtiment autour de projets structurants qui feront avancer l’écoconstruction. C’est un secteur clé pour un développement plus vert et plus durable. »
Claude Morasse, président du créneau Écoconstruction (Premier Tech)
« Les entreprises des quatre filières du créneau ont dû s’adapter, dans le cadre de la pandémie, aux multiples mesures imposées par les deux paliers de gouvernement. Malgré les contraintes, elles se sont adaptées rapidement aux nouvelles règles en vigueur. Le créneau a su faire preuve de résilience tout en maintenant le cap sur l’innovation et le développement de projets structurants. »
Bertrand Genard, président du créneau Ressources, Sciences et Technologies marines (Iso-Biokem)
« Un regroupement industriel tel que le créneau est très important pour le développement du secteur. Notre industrie est demeurée un service essentiel malgré la pandémie et a connu une belle croissance au cours de la dernière année. Il est plus que jamais pertinent d’aligner nos forces et de travailler ensemble pour que notre leadership en matière de gestion responsable continue de rayonner à travers le monde. »
Mélissa Berger, présidente du créneau Tourbe et Substrats (Berger)
À propos de la démarche ACCORD
La démarche ACCORD est une initiative gouvernementale qui vise à dynamiser l’économie des régions du Québec. Cette démarche s’appuie sur les forces régionales, sur la mobilisation et sur le dynamisme des gens d’affaires en région ainsi que sur la recherche de l’excellence dans les secteurs clés du Québec.
Marie-Myriam Dumais-Synnott
Directrice Créneau d’excellence ACCORD Acéricole
Tél. : 418-714-7403
https://www.creneauacericole.com/fr/
Mylène Joncas
Directrice Créneau d’excellence ACCORD Écoconstruction
Tél. : 418-750-4625
https://creneau-ecoconstruction.com/
Claude Côté, directeur
Créneau d’excellence ACCORD Ressources, Sciences et Technologies marines
Tél. : 418-732-6567
https://www.accordrstm.ca/
Stéphanie Boudreau, directrice
Créneau d’excellence
ACCORD Tourbe et Substrats
Tél. : 418-931‑5052
https://tourbehorticole.com/
La CSPMA accueille une nouvelle présidente – Asha Hingorani
L’Association de tourbe de sphaigne canadienne (CSPMA) est heureuse d’annoncer l’embauche d’une nouvelle présidente, Mme Asha Hingorani. Asha prend la relève de M. Paul Short, qui prendra progressivement sa retraite après avoir dirigé l’association pendant près de 14 ans.
Précédemment, Asha a occupé le poste de directrice des affaires gouvernementales et publiques chez Wine Growers Canada. Ancienne journaliste, elle enseigne également la communication scientifique en affaires réglementaires au Collège Algonquin d’Ottawa. Elle possède une expérience en communication, en développement de politiques et en relations gouvernementales au niveau politique et bureaucratique. Son expérience internationale et ses compétences en gestion d’association sont des atouts supplémentaires qui contribueront à faire avancer et à orienter les besoins de l’industrie canadienne de la tourbe horticole.
Pour une période de transition s’étendant jusqu’en mars 2022, Paul agira à titre de conseiller et ancien président pour la CSPMA. Il partagera également avec la nouvelle présidente ses connaissances de l’industrie, notamment en ce qui concerne les questions internationales et les relations gouvernementales liées à l’industrie de la tourbe horticole.
Véritable association pancanadienne, la CSPMA comptera maintenant du personnel dans quatre localisations : Asha Hingorani (présidente) à Ottawa (ON), Doris Reeve (adjointe exécutive) à Edmonton (AB), Stéphanie Boudreau (coordonnatrice scientifique) à Rivière-du-Loup (QC) et Marie-Claire LeBlanc (gestionnaire de projet et de communication) à Québec (QC).
L’importance des substrats horticoles à base de tourbe pour le jardinage à la maison
L’été, la saison tant attendue par les jardiniers, est presque à nos portes. Certains regardent leurs semis pousser depuis des semaines déjà, tandis que d’autres rêvent à leurs jardinières colorées ou aux abondantes récoltes de légumes à venir. De la relaxation à la réduction du stress en passant par le développement de la confiance en soi, le jardinage est reconnu pour être bénéfique à notre bien-être mental et physique. Mais cette année, il semble y avoir plus : tout le monde semble se mettre au jardinage.
Plus de temps, des jardins plus verts
Selon une étude récente de l’Université Dalhousie [1], 17 % des jardiniers canadiens ont commencé à cultiver des aliments à la maison pour la première fois au cours de la dernière année. En consacrant moins de temps au transport ou au bureau, ainsi qu’en raison des restrictions de voyage imposées par la pandémie, les activités autour de la maison ont gagné en popularité. La disponibilité des produits de jardinage urbain et amateur a aussi contribué à rendre cette activité attrayante pour les personnes et les familles à la recherche d’un nouveau passe-temps. Certains ont même comparé cet engouement renouvelé en raison de la situation sanitaire aux Jardins de la victoire [2], ces potagers domestiques très populaires pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. La production d’aliments à domicile est également considérée comme une solution à la hausse des prix des fruits et légumes frais ou simplement comme un moyen d’accéder à des herbes fraîches ou à des tomates juteuses directement depuis sa cour arrière. Aux États-Unis, l’année 2020 a été marquée par une croissance sans précédent du chiffre d’affaires dans le secteur de la vente au détail de produits de jardinage, la croissance des ventes atteignant 23 % à 37 % selon les régions [3].
Les substrats à base de tourbe
Les experts s’accordent à dire que dans le jardinage domestique et urbain, tout comme dans l’horticulture à plus grande échelle, un élément clé pour la croissance des plantes est la qualité du substrat de culture. Que ce soit pour la culture en pleine terre, en bacs ou en paniers suspendus, le choix d’un terreau à base de tourbe de sphaigne est un excellent moyen d’assurer un bon départ aux fleurs, aux baies et aux légumes.
« Substrat » désigne le matériau dans lequel les plantes sont cultivées. Il peut être composé d’ingrédients dont la tourbe, en différentes proportions. Il peut également être nommé « terreau » ou « mélange horticole ».
Quiconque s’est rendu récemment dans une jardinerie aura remarqué la variété de terreaux horticoles disponibles sur le marché. En Amérique du Nord, la tourbe constitue généralement 52 % des ingrédients des substrats [4]. Elle est combinée à une variété d’autres ingrédients (écorce, fibre de coco, perlite, compost…) pour créer le mélange parfait pour pratiquement tous les usages au jardin : semis, rempotage, tomates, baies, etc. Dans ces terreaux, la tourbe fournit les 3 éléments essentiels aux plantes : rétention en eau, rétention des nutriments et aération.
La tourbe est reconnue pour sa capacité de rétention en eau : dans ses conditions naturelles, la tourbe de sphaigne peut retenir 20 fois son poids en eau. Pour les jardiniers amateurs, cela signifie que les substrats à base de tourbe permettent d’espacer les arrosages – et peut-être même de sauver une magnifique corbeille de fleurs d’un week-end ensoleillé inattendu. De même, la tourbe retient les nutriments et les rend disponibles pour le système racinaire des plantes. La porosité naturelle de la tourbe (héritée de la structure de la mousse de sphaigne dont elle est issue) améliore également le drainage du sol et permet à l’air d’atteindre les racines.
Un autre avantage de l’utilisation de terreaux à base de tourbe est qu’ils ne contiennent pas de parasites, de mauvaises herbes ou de polluants qui pourraient nuire aux productions. Ce sont aussi des produits légers, ce qui en fait un choix parfait pour les paniers suspendus, les potagers de toiture ou les toits verts. Lors de la création d’un jardin en bacs ou en pots, la tourbe est un excellent substrat qui est facilement disponible, de haute qualité et polyvalent : la combinaison idéale pour tous les jardiniers amateurs comme aguerris. L’amendement d’un jardin en pleine terre avec de la tourbe peut également aérer les sols lourds (argileux), améliorer la structure des sols légers (sableux) et aider à équilibrer l’aération en fournissant un apport additionnel de matière organique.
Un choix responsable pour pouces verts
L’industrie canadienne de la tourbe de sphaigne comprend des entreprises qui récoltent la matière première qu’est la tourbe de sphaigne, ainsi que des entreprises qui produisent des substrats de culture. Depuis près de 30 ans, les associations canadiennes de producteurs de tourbe horticole (CSPMA, APTHQ, APTNB), qui représentent la plupart des entreprises horticoles du pays, appuient la recherche scientifique afin de développer des pratiques de gestion optimales garantissant que les tourbières et la ressource en tourbe sont gérées de manière responsable. En outre, la plupart des terreaux à base de tourbe fabriqués au Canada que l’on trouve dans les jardineries sont certifiés Veriflora® pour la production responsable de tourbe horticole [5], qui garantit « l’application de bonnes pratiques de gestion dans tous les aspects du développement durable » [6]. Qu’il s’agisse de vastes jardins d’arrière-cour ou de minuscules balcons urbains, les substrats à base de tourbe de sphaigne constituent un excellent choix pour tous les projets de jardinage!
Après un certain temps, les substrats à base de tourbe présents dans les pots (tant pour les plantes d’intérieur que pour le jardinage en plein air) doivent être remplacés. L’ancien terreau demeure cependant un matériau très utile au jardin [7]. Il peut être incorporé directement aux plates-bandes à la terre du potager ou encore mis au bac à compost où il favorisera la vie des micro-organismes et des bactéries, améliorera la texture et enrichira la composition du sol par l’apport de matière organique.
- [1] Home Food Gardening During COVID-19 (en anglais), Agri‑Food Analytics Lab of Dalhousie University
- [2] Le retour des «jardins de la victoire», Le Soleil
- [3] State of the Industry White Paper (en anglais), AmericanHort
- [4] 2018 State of the Growing Media Research (en anglais), Greenhouse Management
- [5] Statistiques tourbe et tourbières, L’univers de la tourbe
- [6] La certification et les politiques de l’industrie, L’univers de la tourbe
- [7] Lors du rempotage, n’oubliez pas de recycler le terreau, Le jardinier paresseux
La tourbe horticole : un maillon essentiel de la chaîne de sécurité alimentaire
L’année 2020 a été révélatrice à bien des égards. Partout, les gens ont pris conscience de la valeur des relations sociales et de la solidarité. Les habitudes de travail ont été chamboulées et les priorités ont été redéfinies. Sans surprise, le monde entrepreneurial a également connu des bouleversements majeurs. Certaines entreprises ont dû se réinventer et trouver des façons de répondre aux nouvelles réalités imposées par la pandémie. D’autres ont confirmé leur contribution vitale au bien-être de nos communautés. Un secteur où cela est devenu particulièrement évident est celui de la chaîne d’approvisionnement alimentaire.
Sécuriser la chaîne d’approvisionnement alimentaire
La pandémie de COVID-19 a démontré la nécessité de maintenir la chaîne d’approvisionnement alimentaire : en dépit de la pause imposée par la crise, la population mondiale doit toujours être nourrie. Selon la Banque mondiale, l’année 2020 a été marquée par une forte augmentation de l’insécurité alimentaire à travers la planète en raison de la hausse des prix des aliments, de la baisse des revenus et de la diminution des exportations [1]. Au même moment, la demande de fruits et légumes a considérablement augmenté, non seulement parce que les gens se sont mis à cuisiner davantage, mais aussi dans une volonté de développer des habitudes alimentaires plus saines, en réponse à la crise sanitaire mondiale. Au Canada, l’Ontario Produce Marketing Association (OPMA) a noté une augmentation de 11 % des ventes de légumes en 2020 [2].
Les substrats de croissance comme réponse à l’insécurité alimentaire
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la sécurité alimentaire signifie que « tous les êtres humains aient, à tout moment, un accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive qui répond à leurs préférences alimentaires et à leurs besoins énergétiques pour mener une vie saine et active » [3]. Ces dernières années, les cultures hors-sol reposant sur des substrats de croissance (tels que la culture en serre) sont apparues comme une solution à ce besoin de systèmes de production alimentaire sûrs, constants et productifs. Ce type de culture offre des solutions économiques et pratiques à certains des défis auxquels les producteurs du monde entier étaient déjà confrontés avant la pandémie, notamment le manque de main-d’œuvre, les ressources limitées et les conditions météorologiques extrêmes [4]. Au Canada, parmi tous les produits frais (fruits, légumes de serre, champignons, légumes de champ, pommes de terre), les légumes produits en serre constituaient la culture ayant la valeur la plus élevée, représentant 49 % de toutes les exportations de produits frais en 2019 [5]. Les tomates, les concombres et les poivrons figuraient en tête de cette liste.
La tourbe horticole dans la chaîne de production alimentaire
Dans ce contexte, la contribution de l’industrie de la tourbe horticole à la sécurité alimentaire en tant que fournisseur de substrats de culture de qualité pour la culture hors-sol s’est avérée essentielle. En Amérique du Nord, et plus particulièrement aux États-Unis où 87 % de la production canadienne de tourbe de sphaigne est exportée [6], les substrats de culture sont composés en moyenne de 52 % de tourbe [7]. Dans la chaîne de production alimentaire, la tourbe est utilisée entre autres pour la préparation des semis de plusieurs cultures en serre et en champ, pour la production de légumes, de fruits et de fines herbes, ainsi que pour la culture des champignons. Pour les producteurs maraîchers, l’utilisation d’un substrat de croissance à base de tourbe permet de trouver le bon équilibre entre la rétention d’eau et le drainage, afin de créer les conditions idéales pour le développement des semis et des plantes. La tourbe est également un substrat largement disponible, exempt de parasites, de mauvaises herbes et de pathogènes. Ces avantages sont d’autant plus cruciaux que les cultures doivent être productives et de haute qualité pour fournir des aliments sains pour la consommation humaine.
Un service essentiel
Depuis le tout début de la pandémie de COVID-19, l’industrie canadienne de la tourbe horticole a été et continue d’être considérée par les agences gouvernementales comme un secteur essentiel au maintien de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Pandémie ou pas, les substrats de culture à base de tourbe horticole produits au Canada assurent la disponibilité d’aliments frais et sains à l’échelle locale, nationale et internationale.
- [1] Food Security and COVID-19 (en anglais), Banque mondiale
- [2] Nouveau rapport annuel sur le marché, Ontario Produce Marketing Association
- [3] Food Security Policy Brief (en anglais), Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
- [4] Peat is part of the answer (en anglais), HortiDaily
- [5] Aperçu statistique de l’industrie des légumes de serre du Canada 2019, Agriculture et Agroalimentaire Canada
- [6] Statistiques tourbe et tourbières, L’univers de la tourbe
- [7] 2018 State of the Growing Media Research (en anglais), Greenhouse Management
Recrutement d’une gestionnaire de projets et des communications au CSPMA et APTHQ
L’Association de tourbe de sphaigne canadienne (CSPMA) et l’Association des producteurs de tourbe du Québec (APTHQ) sont fières d’accueillir Marie-Claire LeBlanc dans leur équipe à titre de gestionnaire de projets et des communications.
Marie-Claire LeBlanc (géographe, M.ATDR) n’est pas étrangère aux réalités de notre industrie. Elle a occupé le poste de professionnelle de recherche au Groupe de recherche en écologie des tourbières (GRET) pendant 10 ans où elle a coordonné des équipes et des projets de recherche à travers le pays. Elle a notamment participé au suivi à long terme des sites restaurés, à des projets de restauration de fens ainsi qu’à l’adaptation des méthodes de restauration pour les provinces de l’ouest du Canada. Au fil des ans, elle a participé à la planification et à la mise en œuvre de plusieurs projets de restauration d’un océan à l’autre, elle a élaboré et dirigé de nombreux ateliers de transfert technologique et des excursions dans les tourbières et corédigé la troisième édition du Guide de restauration des tourbières. Elle a également participé à de nombreuses rencontres industrielles, conférences internationales et groupes de travail pour promouvoir les méthodes de restauration et les dernières avancées scientifiques sur les tourbières et leur gestion responsable.
Au sein du CSPMA et de l’APTHQ, Marie-Claire LeBlanc sera responsable des aspects de communication, dont le développement d’outils pour assurer la diffusion efficace de l’information entre les membres et la faire rayonner au-delà de l’industrie. Elle mettra également en place une plateforme permettant aux membres d’accéder et de partager des informations et des données. Un de ses premiers projets majeurs sera de mettre à jour les statistiques de l’industrie, une initiative pour laquelle tous nos membres seront directement consultés. La mise à jour des rapports de responsabilité sociale de l’industrie, le soutien aux projets scientifiques, la promotion des meilleures pratiques de l’industrie de la tourbe, la coordination de comités de gestion des sites de démonstration font également partie des responsabilités qu’elle assumera en tant que gestionnaire de projets et des communications. Bien entendu, son expertise en matière de restauration des tourbières sera mise à profit pour soutenir les membres dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs stratégies de restauration. Marie-Claire LeBlanc sera également chargée de la veille stratégique sur les enjeux environnementaux et s’assurera de maintenir la position de notre industrie en tant que leader international dans la gestion responsable des tourbières, et ce, tout en garantissant notre conformité aux normes provinciales, nationales et internationales.
Tout comme Stéphanie Boudreau, coordonnatrice scientifique du CSPMA et directrice générale de l’APTHQ, Marie-Claire LeBlanc travaillera avec les deux associations. Nous sommes certains qu’elle sera un atout considérable pour notre équipe et que son expertise en matière de meilleures pratiques de gestion des tourbières apportera de nouvelles perspectives à notre industrie.
Droits d’utilisation des tourbières canadiennes : le chemin à suivre
L’industrie canadienne de la tourbe horticole, lorsqu’elle désire acquérir des droits d’utilisation de la ressource en terres privées ou publiques, fait face à des exigences précises pour respecter les lois, les règlements et les politiques en vigueur dans les différentes provinces. Au cours de la dernière décennie, ces processus sont devenus de plus en plus complexes à mesure que les décideurs peaufinent les façons de faire en matière de gestion des tourbières et deviennent plus sensibles aux enjeux qui leurs sont propres. Notre industrie, en tant qu’intervenant majeur, travaille continuellement avec les différents ministères impliqués afin d’améliorer les processus d’acquisition de droits d’utilisation des terres. Notre engagement se traduit notamment en un appui de longue date à la recherche scientifique sur les tourbières ainsi qu’en l’utilisation des plus récents résultats de la science pour dicter nos actions de gestion responsable de la ressource.
De nos jours, la majorité des démarches en vue de développer de nouveaux sites de récolte de tourbe ont lieu sur des terres publiques. Pour y acquérir des droits de développement et de récolte, l’industrie doit recevoir les permis, licences et baux appropriés de la part des autorités provinciales et locales. En termes généraux, le processus inclut entre autres l’exploration, l’évaluation des impacts environnementaux, la consultation des communautés autochtones, l’acquisition des baux, l’approbation du projet par les autorités locales de développement et enfin, l’autorisation par les autorités provinciales.
L’un des aspects centraux du processus d’obtention des droits d’utilisation de la ressource concerne l’évaluation des impacts environnementaux. Les producteurs doivent entreprendre des études approfondies sur les impacts de leurs activités sur l’eau, l’air, le sol, la faune et la flore. Selon la province, plusieurs ministères peuvent être impliqués à la fois dans l’examen et l’évaluation des diverses demandes. Dans certains cas, le gouvernement fédéral peut aussi être partie prenante via Pêches et Océans Canada. Une partie essentielle de la demande de permis est la création de plans de développement et de restauration détaillés qui couvrent le calendrier complet des activités à réaliser pendant et après la période de production.
Les informations exigées ont été ajustées en réponse aux demandes émergentes en matière de gouvernance, en particulier en ce qui concerne la responsabilité et l’acceptabilité sociale.Nos membres doivent consulter les communautés et les différents intervenants et acteurs du projet qui comprennent généralement les communautés environnantes, les utilisateurs des terres comme les forestiers, les chasseurs, les villégiateurs ainsi que les autres industries. Le rôle croissant des consultations des communautés autochtones est particulièrement important. Il convient de noter que l’acceptabilité sociale ne représente pas seulement qu’une étape : il s’agit d’une obligation que notre industrie assume tout au long du processus d’obtention des permis, du développement et des opérations de récolte de tourbe. Cela exige de notre industrie et de nos membres la mise en place et l’adoption de pratiques responsables qui soutiennent nos engagements envers la société.
Les critères d’évaluation des divers aspects des demandes de droits d’utilisation de la ressource ne sont pas les mêmes à travers le pays, car les règles et règlements diffèrent et les défis spécifiques à chaque province doivent être pris en compte. Outre les aspects environnementaux et sociaux, nos membres sont aussi invités à démontrer les retombées économiques de leurs projets en termes d’investissement et de création d’emplois.
L’approbation des demandes est un processus itératif et ce n’est qu’après l’examen et l’approbation de la documentation par chacune des autorités qu’un bail sera émis. Ce processus est exhaustif et nécessite des investissements considérables en temps et en ressources financières. Les entreprises doivent compter jusqu’à 2 ans, voire davantage avant l’approbation et la réception des permis, ce qui nécessite une excellente planification de la part des producteurs. L’industrie canadienne de la tourbe horticole s’est toutefois engagée à se conformer aux processus, règles et règlements en vigueur et à contribuer à leur amélioration, dans un esprit de responsabilité sociale et à la lumière des derniers développements scientifiques.