OTTAWA, Ontario, Canada, 1er octobre 2024 — L’Association canadienne de la tourbe de sphaigne (Canadian Sphagnum Peat Moss Association — CSPMA), dont les membres représentent près de 90 % de l’extraction de tourbe horticole en Amérique du Nord, dévoile le niveau de récolte de tourbe pour la saison 2024.

Récolte canadienne de tourbe horticole en date du 31 août
Comme chaque année, un sondage a été mené auprès des membres sur l’état de la récolte réelle pour 2024, en date du 31 août (la saison peut se poursuivre au-delà de cette date dans certaines régions, selon les conditions météorologiques). Dans l’ensemble, les résultats pour 2024 montrent une forte amélioration par rapport aux défis rencontrés ces dernières années, et ce, en particulier au Nouveau-Brunswick, en Saskatchewan et en Alberta.

Résultats régionaux
Dans l’Ouest canadien, les niveaux réels pour toutes les régions ont été légèrement inférieurs aux volumes prévus (84 % au Manitoba ; 91 % en Saskatchewan ; 98 % en Alberta). Des pluies importantes ont retardé le début de la saison des récoltes au Manitoba, mais le temps chaud et les conditions plus sèches du reste de l’été ont presque permis aux producteurs d’atteindre les objectifs fixés. Au Nouveau-Brunswick, les régions du nord (97 %) et du sud (132 %) de la province ont connu une amélioration significative des conditions de récolte cette année. Dans de nombreux cas, les conditions idéales qui ont perduré tout l’été ont permis aux producteurs d’atteindre leurs objectifs tôt en saison. Dans les Maritimes, y compris l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador, la pluie et les conditions défavorables ont généré des niveaux de récolte inférieurs à la moyenne. Au Québec, la récolte a atteint les niveaux prévus sur la rive sud (95 %) et la rive nord (96 %) du fleuve Saint-Laurent. La récolte de l’Ontario (77 %) a été légèrement inférieure aux niveaux attendus, les pluies constantes ayant eu un impact sur la récolte tout au long de la saison.

Comme par le passé, les producteurs de tourbe horticole canadienne s’engagent à travailler de concert avec leurs partenaires commerciaux pour atteindre leurs objectifs d’affaires. Les membres de la CSPMA continuent d’extraire et de gérer la tourbe horticole de manière durable et responsable, procurant ainsi des avantages sociaux et économiques à de nombreuses communautés en Amérique du Nord, tout en appliquant des pratiques environnementales novatrices étayées par la recherche scientifique. Les producteurs de tourbe horticole canadienne participent en outre à l’augmentation de la capacité de récolte par des investissements dans les infrastructures, les équipements de récolte, l’ouverture de sites de production et la formation du personnel, tout en collaborant avec la communauté scientifique pour limiter l’empreinte environnementale de leurs activités. Les producteurs, par l’entremise de la CSPMA, travaillent également avec les gouvernements provinciaux pour améliorer le cadre réglementaire afin de s’assurer que cette ressource essentielle continue à offrir des avantages en matière de sécurité alimentaire et de bien-être pour les générations à venir.

Mise à jour du rapport sur la gestion des tourbières par l’industrie
Empreinte

La CSPMA réalise une enquête volontaire auprès de ses membres et d’autres entreprises canadiennes de tourbe non-membres pour évaluer la superficie de tourbières sous leur gestion pour l’extraction de tourbe horticole au Canada. La dernière enquête a été réalisée en 2024 et reflète les données de 2023.

En 2023, l’empreinte totale de l’industrie, qui englobe toutes les zones ouvertes pour l’extraction par des entreprises de tourbe du Canada depuis les débuts de l’industrie en 1929, totalisait 36 032 hectares (ha). En termes relatifs, cela représente 0,03 % de la superficie totale des tourbières du Canada qui, elles, couvrent plus de 119 millions d’hectares. 60 % de l’empreinte totale de l’industrie est en cours d’extraction, tandis que 40 % a atteint l’état de postproduction. Une bonne partie de ces zones en postproduction ont été restaurées (55 %) ou réhabilitées (17 %) tandis que 28 % attendent de l’être.

En 2023, plus de 80 % de l’empreinte totale de l’industrie était certifiée VerifloraMD Responsibly Managed Peatlands, un programme indépendant de production responsable de tourbe horticole établi par SCS Global Services : https://fr.scsglobalservices.com/services/responsibly-managed-peatlands.

Engagements clés pour 2024
Les activités de la CSPMA listées ci-dessous reflètent l’engagement de l’association à faire progresser les efforts d’intendance qui favorisent la gestion durable des tourbières au Canada.

  • Le renouvellement d’un programme de recherche universitaire sur cinq ans portant sur des sujets liés à la restauration des tourbières et à la séquestration du carbone. La CSPMA et ses membres fournissent un soutien qui s’inscrit dans une collaboration à long terme depuis 1990 auprès d’équipes de recherche universitaires et qui représente un investissement total de plus de 20 millions de dollars.
  • Le soutien à la création d’une nouvelle chaire de recherche en partenariat en restauration des écosystèmes visant à faire progresser les pratiques de restauration des milieux perturbés. La chaire est dirigée par Dr Line Rochefort, professeure de renommée internationale basée à l’Université Laval, et impliquera des chercheurs de plusieurs secteurs.
  • La poursuite des objectifs de l’initiative nationale de restauration des tourbières (INRT) de la CSPMA, un engagement pris en 2016 afin de restaurer d’ici 2031 les sites post-extraction historiquement fermés sans restauration.
  • Le projet CanRePeat, d’une valeur de plusieurs millions de dollars et étroitement lié à la NPRI, vise à évaluer, à restaurer et à sécuriser les anciens sites d’extraction de tourbe qui ne sont pas soumis à des obligations légales de restauration. Cette initiative ambitieuse d’une durée de cinq ans est réalisée en partenariat avec Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) dans le cadre du Fonds des solutions climatiques axées sur la nature et vise à restaurer et à préserver des écosystèmes riches en carbone partout au Canada.
  • Étroitement lié à l’INRT, le projet CanRePeat s’est vu octroyer en 2022 un financement de plusieurs millions de dollars. Il vise à évaluer, restaurer et conserver les anciens sites d’extraction de tourbe qui ne sont pas soumis à des obligations légales de restauration. Cette ambitieuse initiative d’une durée de cinq ans est réalisée en partenariat avec Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) dans le cadre du Fonds des solutions climatiques axées sur la nature et vise à restaurer et à préserver des écosystèmes riches en carbone partout au Canada.

Pour plus d’information :
Asha Hingorani
Présidente de l’Association canadienne de la tourbe de sphaigne (CSPMA)
asha@peatmoss.com
613 668-3037
tourbehorticole.com

Définitions
Récolte réelle en 2024 : Volume en pieds cubes (pi3) récolté en date du 31 août, auquel s’ajoute ce que l’on peut raisonnablement s’attendre à extraire dans les dernières semaines de la saison en tenant compte de conditions de récolte dites « normales ».
Récolte prévue pour 2024 : Volume en pieds cubes (pi3) correspondant à la somme a) des besoins du marché et b) du tampon prévu à la fin de la saison 2024, à laquelle on soustrait c) le volume en main au début de la saison 2024 (ce qui restait du tampon de 2023).